1 415,50 km / 15 149 m D+ / 15 316 m D-
Devise : Couronne norvégienne : 1 € = ~10 NOK
Parfois, les mots manquent et les images paraissent ternes devant la réalité, reste alors le sentiment d’avoir une chance inouïe tandis que nous contemplons de nos yeux ébahis ces beautés naturelles. Bienvenue en Norvège.

Norvège, ce nom sonne à nos oreilles comme celui d’un nouveau continent à découvrir, tandis que nous embarquons sur le ferry en direction d’Oslo. Plus de dix étages, casino, aqua land, restaurants… Le navire semble plutôt apprêté pour une croisière que pour une liaison régulière. Aux lumières chatoyantes nous préférons les immensités maritimes que nous prenons plaisir à contempler depuis le pont. Vingt heures plus tard nous voici débarqués à Oslo, le jour où la frontière se ferme pour les français du fait de l’épidémie. Le douanier, compréhensif, nous laissera accéder à la capitale, il s’en sera fallu de peu ! Avide de découvrir la nature norvégienne nous ne nous attardons pas à Oslo et filons à travers le tissu urbain, tout sourire de fouler enfin cette terre rêvée et imaginée depuis plusieurs mois, sinon années. Loin des fjords et des embruns, la première partie de notre traversée nordique consiste à traverser l’intérieur du pays jusqu’à rejoindre Trondheim. Le tracé GPS de l’Euro vélo 3 en poche, nous entamons notre découverte continentale sous un beau et chaud ciel bleu, nous aurait-on menti sur le temps norvégien ? La suite nous prouvera que non. Très vite nous cheminons dans la nature, le plus dur étant de ne pas s’arrêter à chaque bosquet de framboisiers sauvages. Quant aux myrtilles, il y en a tant qu’il est impossible de ne pas en écraser dès que nous nous aventurons dans les sous-bois !


Découverte du dessin pour Kolo

Coucher de soleil sur étendue maritime


Prêt à lâcher les fauves !

Youhou la Norvège !


Le meilleur bureau du monde

Première mission du matin, récolter les framboises !


Etats-Unis ?

On fait le plein du réchaud !
Nous longeons la route E6 jusqu’à Lillehammer avant de bifurquer et d’accéder à de vastes plateaux que ne renierait pas le Canada. Totalement sous le charme, nous traverserons ce plateaux deux jours durant, empruntant uniquement des pistes serpentant à travers les maisons secondaires, souvent des fustes au toit végétal, qu’affectionnent tant les norvégiens. Une descente raide dans la vallée, suivie d’une remontée aussi pentue, nous fait découvrir un nouveau plateau pour une nouvelle ambiance. Distant de seulement quelques kilomètres à vol d’oiseau du plateau précédent, il semble plutôt s’identifier à la Lune qu’à n’importe quel paysage terrestre. C’est en redescendant de ce dernier que nous rencontrerons Chris, un cyclo-voyageur allemand parcourant les routes sans date de retour. Les kilomètres s’égrenant au fil de nos conversations, nous partagerons plusieurs bivouacs ensemble, jusqu’à un peu après Trondheim. Sur la route, nous serons initiés aux spécialités culinaires locales par Inger et Ole, un doux couple norvégien qui, le temps d’un café, nous fera découvrir le « Brown cheese » (fromage marron). Caramel ou fromage nous n’avons pas encore réussi à trancher mais goutez-en une tranche sur une « waffle » (gaufre) chaude et vous nous en direz des nouvelles !

Première rencontre avec ses laineux congénères


Gare aux moutons

Liberté !

Immensités norvégiennes

toiture végétale, très courante à l'intérieur du pays

Pas d'eau courante ? Il suffit de filtrer l'eau du plateau !

villégiature idyllique

Quand la piste devient boueuse, la cycliste marche

Chris, voyageur intemporel

réconfort nocturne

Tiendra-t-elle debout encore longtemps ?

Elliot et Pierre, deux cyclos belges croisés en route

Inger, Ole et la découverte des plaisirs norvégiens

4 010 kilomètres plus tard


Trondheim et ses pistes cyclables

Cathédrale de Trondheim
Dix jours après avoir quitté Oslo, nous voici rendus à Trondheim, marqueur du début de notre odyssée maritime. Adieu route E6, plateaux, soleil et moutons. Bonjour route 17, ferrys, élan et pluie ! Désormais nous longerons la mer de Norvège jusqu’à Bodo, 750 kms plus au Nord. L’itinéraire longe les fjords, les traverse sur d’imposants viaducs ou s’interrompt le temps d’attendre un ferry. Accompagné de la plaisante compagnie de Marc, un autre cyclo-français avec qui nous partagerons un bout de chemin, nous profiterons de ces pauses et des traversées en bateau pour nous réchauffer et nous abriter de la pluie, tombant dru pendant plusieurs jours d’affilés. C’est d’ailleurs bien au chaud à bord d’un bateau que nous franchirons sous un temps maussade le Cercle Polaire (latitude N66° 33’ 49,7’’), marqueur de notre entrée dans le grand Nord européen. Autre intérêt des salles d’attente des ferrys, il s’agit d’excellents abris pour passer la nuit, sauf quand on se retrouve délogé par le gardien du port en pleine soirée, par ailleurs fort agréable du fait de la rencontre d’Alix et Aymeric, cyclos lyonnais voyageant vers le Sud. Décidément la Norvège regorge de voyageurs ! Au chapitre des bivouacs non recommandés nous conseillons d’éviter de dormir trop près de la mer à marée basse, au risque de devoir faire un gymkhana nocturne afin de déplacer le bivouac avant l’inondation !

Découverte des premiers fjords du voyage


Des jolies églises, trés rarement ouvertes

Mer et montagne, entremêlées


Chapati maison

Bon appétit !


Marc, cyclo-steward


Perspective

Petit grain de rien

Après la pluie, le soleil

Salle d'attente 4 étoiles

Et dire qu'il va falloir ressortir...

Equipement de pluie

Un élan prenant son élan

Aymeric et Alix

Photo de cyclo-famille


A Halsa nous laisserons Marc filer vers le Nord tandis que nous ferons un petit crochet jusqu’au glacier du Svartisen qui a, ou avait avant sa fonte, la particularité de se jeter directement dans le fjord. Pas de tire-fesses ou de télécabines pour y accéder mais un petit bateau de pêche effectuant seulement trois ou quatre rotations quotidiennes. Nous resterons deux jours au pied du glacier, le temps d’admirer ses séracs azurins et d’accorder un peu de repos à nos organismes, ces derniers n’ayant pas eu de jours de pose depuis la République Tchèque ! Ce temps-mort, ainsi que les bivouacs quotidiens seront autant d’occasion pour Laurian de s’initier à la pêche. Totalement néophyte en la matière, mais ayant cédé aux sirènes arguant la pêche miraculeuse norvégienne, il acquit une canne à pêche en Allemagne. Monter la canne, installer le moulinet, faire le bon nœud… Les premières séances furent laborieuses et nombre de leurres restèrent côtoyer les fonds marins. Cependant, avec de la patience et quelques jurons, les premiers maquereaux et cabillauds finirent par mordre à l’hameçon, pour son plus grand plaisir. Malheureusement pour Sarah, peu friande des ressources halieutiques, les poissons pêchés ne viendront pas enrichir la plâtrée de pâtes quotidienne (mais promis, elle a gouté !).
De retour sur la route 17, quelques jours suffiront à rejoindre Bodø, moyennant un arrêt à Saltstraumen, détroit connaissant, selon les dires locaux, les plus forts courants de marée au monde, permettant même d’y observer des maelströms ! Arrivée à destination, nous passerons une demi-journée à Bodø le temps d’attendre le ferry. La ville est assez caractéristique des communes que nous avons eu l’occasion de traverser, sympathique mais sans un grand intérêt architectural, du moins selon notre regard. Puis vint le moment d’embarquer pour une traversée de quatre heures devant nous conduire aux mythiques Lofoten, dont nous entendons parler depuis si longtemps. Accompagné de Marcus, nouveau cyclo anglais rencontré avant d’embarquer, nous pénétrons dans la gueule du navire, avides de découvrir ces nouvelles terres exotiques.

Quiétude

Glacier du Svartisen


Le bateau effectuant la navette quotidienne

En route pour le glacier

Jour de repos c'est rando !


Tentative de cairn

Question d'échelle


Michaëla et Johanna, deux allemandes rencontrées au glacier

Michal, un polonais très attentionné qui nous laissera discrètement une tablette de chocolat, mille mercis !


Tentative de pêche

Premier poisson pêché, aussi trempé que joyeux

L'un des nombreux arc-en-ciel que nous aurons l'occasion de voir

Le Saltsrsaumen et ses courants

Tableau urbain
