222,26 km / 220 m D+ / 237 m D-
Devise : Euro
Déambulant sur les pavés centenaires, nous parcourons les venelles et remparts avec lenteur et curiosité. Quelques escaliers aux emmarchements creusés par les ans conduisent au sommet de la cité. Digne et silencieuse, Tallinn veille sur son port et les terres estoniennes.










Le temps d’un aller simple sur la Baltique, nous voici séparés de la Finlande par les flots. Au loin se dessine Tallinn, capitale de l’Estonie. C’est ici que débute notre traversée des pays baltes ; Estonie, Lettonie et Lituanie. Mais, avant d’enfourcher nos vélos pour découvrir ces nouveaux territoires, nous resterons quelques jours à Tallinn. Ville séculaire, le centre historique médiéval côtoie les quartiers plus récents construits sous le joug communiste. Des pavés aux barres d’immeuble rectangulaires, il n’y a qu’un pas. Il flotte un air de morosité sur la ville. De nombreux commerces sont fermés et les restaurateurs hèlent les rares passants pour les convaincre de venir dans leur échoppe. La situation est difficile pour cette région habituellement très prisées par les touristes russes, ces derniers s’étant évanouis en aussi peu de temps qu’il faut pour dire covid. Cela ne nous empêchera pas de déambuler dans les ruelles et remparts quasiment déserts, inondées d’une douce lumière tandis qu’un froid mordant fait presser le pas des quelques habitants que nous croisons.

Dans les cales du ferry


Place déserte

Souvenir communiste

Les matelas aussi se lavent !

Lumière d'or




Un passage chez le coiffeur s'imposait




Chemin de ronde


Façade crayonnée

Cependant, il serait dommage de réduire Tallinn à son seul centre historique. De nombreuses activités valent le détour à l’extérieur. A l’image du Musée de la Marine, installé dans une ancienne friche portuaire réhabilitée, où il est possible de visiter un sous-marin ainsi que de nombreux navires dont un ancien brise-glace à vapeur (le plus vieux d’Europe, paraît-il). Nous y avons déambulé tout un après-midi sans nous en rendre compte, tant la scénographie interactive est prenante et amusante. Science et plaisir, ce subtil équilibre est parfaitement dosé pour garantir une belle expérience !

Extérieur du musée de la Marine

spectacle son et lumière

Salle des machines





Dans le sous-marin

Dans le sous-marin

Dans le sous-marin
Après ces quelques jours urbains, il était grand temps de repartir sur les routes à la découverte de la campagne estonienne. Lignes droites et forêt, nous pourrions presque nous croire de retour en Finlande. Pour être tout à fait honnêtes, après plusieurs milliers de kilomètres dans ce type de paysage, nous commençons à être avides de découvrir d’autres horizons. Pour cela, rien de mieux qu’aller en direction de la Baltique et de ses longues plages sableuses invitant à contempler la mer. Par chance, le soleil s’est même invité pour nous offrir un flamboyant crépuscule ! Et si ce dernier n’était pas toujours au rendez-vous, nous pûmes compter sur les rencontres afin de créer des souvenirs, notamment celle de Viljar qui vint à notre secours un soir où nous ne trouvions aucun endroit sec pour planter la tente ! Lui-même baroudeur à moto ayant voyagé jusqu’en Géorgie, il nous proposa de monter notre éphémère maison dans son jardin le temps d’une nuit. Nous eûmes même la chance de déguster du jambon fumé par ses soins, un délice !

Viljar devant sa maison (qu'il a lui-même construit !)

Le freesbee golf, une passion commune partagée avec la Finlande

Spécialité estonienne : les balançoires géantes !

Spécialité estonienne : les balançoires géantes !


Coucher de soleil sur la Mer Baltique
Et nous ne pouvons terminer cet article sans parler de notre insolite rencontre avec Merle Rallman, journaliste pour le Pärnu Postimees. Alors que nous traversions un village, une voiture s’arrêta soudain devant nous et nous vîmes Merle en sortir et nous faire signe de ralentir. Celle-ci nous expliqua être une grande amatrice de voyages au long cours (elle rentrait tout juste d’un trek de plusieurs jours) et aurait souhaité écrire un article sur nous, rien que ça ! Les coordonnées prises, elle nous recontacta dans la soirée afin de discuter plus longtemps avec nous. Un grand merci à elle pour avoir écrit ce beau papier sur notre voyage. C’est sur cette curieuse, mais fort sympathique rencontre que nous quitterons l’Estonie pour une traversée éclair de la Lettonie.
