523,16 km / 3966m D+ / 3894m D-
Devise : Couronne tchèque : 1 € = ~26 CZK
Par les chauds jours de juillet, à l’ombre des tilleuls et cerisiers, nous roulons. Par monts et par vaux le chemin se poursuit, sans ennuis ni nostalgie.

Notre arrivée en République Tchèque fut déconcertante. A défaut de croiser des Tchèques nous croisons de très nombreux lièvres et faisans ! En outre, alors que l’arbre national est le tilleul, les premières plantations que nous croiserons seront des champs de chanvres. Pas franchement l’image que nous avions du pays ! Nous découvrirons assez vite d’autres cultures, aux classiques blé et maïs viendront s’ajouter de magnifiques champs de pavots couvrant les collines de douces teintes lavande. Un certain dépaysement se fera rapidement sentir, comme une impression de revenir quelques années en arrières. Peu ou pas de grandes surfaces mais des petites épiceries dans presque tous les petits villages traversés. On y parle rarement anglais mais avec un peu de patience et quelques sourires nous arrivons toujours à nous faire comprendre. Un matin, devant une boutique d’alimentation, nous rencontrerons Douchan. Celui-ci parle un peu français pour avoir conduit des péniches vers la Cité des Papes et récolté le raisin Champenois. Aujourd’hui chauffeur routier il nous met en garde, une pinte de bière à la main, contre les routes tchèques beaucoup moins sûre qu’en France. Nous aurons assez tôt fait de nous en rendre compte et prendrons rapidement les chemins de traverse nous évitant de nous faire trop souvent frôler par les voitures. Cela ne nous dispense pas de rester vigilants, les nids de poules étant aussi fréquents que profonds. Dans les bourgs traversés nous croisons souvent d’immenses et anciennes bâtisses aux allures technocratiques tombant en ruines, vestiges de la récente obédience communiste. Des Teslas flambantes neuves passent devant ces murs lézardés et mettent à l’épreuve leurs amortisseurs sur les chaussées mal pavées ; la République Tchèque est un pays de contraste.

Bienvenue en République Tchèque !


Incitation au repos

Ombres et lumières

Champs de pavots

Papaver somniferum

Le doux ombrages des arbres fruitiers


Comme un air de western (centre-ville de Tabor)


Tombera, tombera pas ?



Peu à peu nous cédons à la dolce vita tchèque. La nourriture y est copieuse, peu chère et la pinte de bière coute en moyenne 1,5€, il faut dire qu’avec une consommation annuelle de 140L de bière par habitant les tchèques sont les premiers consommateurs de houblon au monde ! Aussi, avant d’attaquer l’Allemagne puis les pays nordiques où il faudra surveiller les dépenses, nous profitons de notre chance et améliorons notre quotidien de quelques restaurants et visites, à Prague notamment. La capitale illustre à nouveau un contraste de notre traversée. Hormis quelques villes, tout le pays nous a semblé rural et peu peuplé, accusant un coup de retard. Prague (et le Nord du pays) est tout l’inverse. Métro, train, livreurs à vélos, tous les codes des grandes capitale européennes y sont présents. Cela n’enlève en rien le plaisir d’y déambuler tant elle recèle de curiosités à savourer, qu’elles soient culinaires ou architecturales. Nous resterons 2 jours dans la ville de Kafka mais l’arrêt aurait largement pu se prolonger, cette dernière regorgeant de ressources.

Horloge astronomique



Cimetière juif



Géométrie


Le saviez-vous ? L'accès au paradis est géré par un feu piéton

Infinie littérature

Dans les profondeurs du métro


Franz Kafka

Gastronomie tchèque

La maison dansante (Frank Gehry)

Surprise sur le trajet, on enlève tout et on fait des allers-retours !

Toujours avec le sourire
La route se fera désormais moins vallonnée car nous longerons des cours d’eau jusqu’à la frontière allemande la Vltava d’abord puis l’Elbe. Avant de passer la frontière nous nous arrêterons à nouveau 2 jours afin de visiter quelques hauts lieux de la Bohême Suisse. Les orgues basaltiques de Panskà Skàla et surtout la cité de grès de Tiskà Stany où d’importantes tours se lancent à l’assaut du ciel. Quelques courageux grimpeurs s'essayent à grimper à atteindre leur sommet, mais cela nécessite un gros degré d’engagement. Les voies sont peu équipées (environ un point tous les quinze mètres) et tous moyens de protection en métal est interdit, seul sont autorisés les sangles et les nœuds de cordes. Autant dire qu’il vaut mieux être sûr de soi avant de s’engager !
Par ailleurs, avant de terminer cet article, nous avons une heureuse nouvelle à vous annoncer puisque l’aventure se poursuivra désormais à 3. Nous accueillons sous notre aile Kolo le petit mouton en bois qui nous accompagnera dans nos futurs kilomètres !

Bienvenue Kolo !


Orgues basaltiques de Panskà Skàla











Surtout, ne pas tomber...


