219,53 km /  202 m D+ / 171 m D-
Devise : Euro
Auto-isolement, commerces et restaurants fermés, formulaire à remplir à la frontière. Relativement épargnés jusque-là, nous voici plongés définitivement dans le marasme de la pandémie.
À notre droite, la Baltique défile au rythme de nos tours de roue et l’excitation monte en parallèle. Nous nous rapprochons de la frontière lettonne et ne savons pas à quoi nous attendre. Légalement, l’entrée dans le pays est conditionnée par la réalisation d’un auto-isolement de quatorze jours et l’obligation de remplir un questionnaire avant d’entrer sur le territoire. Rester enfermé deux semaines alors que l’hiver arrive ? L’option n’est pas envisageable pour nous. Aussi, nous nous rapprochons de la Lettonie en préparant les arguments à présenter aux douaniers. Un village, une plage, nous guettons le poste-frontière sans le voir. Une aire de pique-nique, un autre village et toujours rien, si ce n’est des drapeaux que nous n’avions pas vus auparavant. 158, 27, 52 / 255, 255, 255, les codes RVB du grenat et du blanc ne mentent pas ; il s’agit bel et bien des couleurs lettonnes. Nous qui étions si soucieux de la frontière, nous l’avons franchie sans nous en rendre compte ! Pas vu pas pris, nous nous élançons dans ce nouveau pays en limitant au maximum nos interactions avec la population, il ne s’agit pas non plus de traiter la législation locale par-dessus la jambe. La tentation n’est par ailleurs pas bien grande face aux portes closes des cafés et des autres lieux initiateurs de lien social.
Cordon de sable
Cordon de sable
Bienvenue en Lettonie !
Bienvenue en Lettonie !
Nous nous efforçons donc de traverser le pays au plus vite en restant discrets pour éviter un contrôle inopiné de la police (inquiétude sûrement infondée, mais sait-on jamais…). Avec le déclin du soleil, les journées raccourcissent et le nombre de kilomètres journaliers aussi. Désormais, nous commençons à chercher un lieu de bivouac à partir de 15 h, la nuit tombant à 15 h 30. Le goûter de 16 h se retrouve détrôné par le dîner, avant une longue veillée à la frontale sous la tente. Jeux de cartes, lecture, étirements (rarement)… Nous nous occupons comme nous le pouvons en attendant Morphée. Riga se trouve sur notre route, nous prendrons le temps de nous y arrêter, mais il faut bien reconnaître que la capitale ne nous laissera pas un souvenir impérissable dans ces tristes conditions. La ville derrière nous, la route se poursuit entre grosses nationales et routes secondaires en terre. Le relief est toujours aussi plat, néanmoins le paysage change. La forêt cède parfois la place à des cultures au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la frontière lituanienne.
Capitale désertée
Capitale désertée
Un pangolin de passage
Un pangolin de passage
Vers l'infini et au-delà
Vers l'infini et au-delà
Route départementale
Route départementale
Borne frontière
Borne frontière
À l’image de sa capitale, la Lettonie n’aura pas une place privilégiée dans nos cœurs, mais la saisonnalité et la période y sont sans doute pour beaucoup. Et puis peut-on vraiment découvrir un pays en moins d’une semaine ? Futurs explorateurs, n’hésitez pas à partir découvrir ce petit pays. Qui sait, peut-être arriverez-vous à susciter chez nous l’envie d’y retourner…

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